• Chapitre 1 / Partie 3

    Les trois amis disparurent dans une lumière dorée. Ils réapparurent dans une salle de classe sous les regards ébahis d’enfants de six à dix ans. Sage les regardait de ses yeux bruns et se grattait le menton. C'était un homme grand qu'il était difficile de ne pas remarquer. On ne connaissait pas vraiment son âge mais il paraissait avoir autour des trente ans, même s'il possédait des connaissances que seule une vie entière pouvait apporter. Il était toujours vêtu simplement : une chemise claire qui contrastait avec ses courts cheveux sombres et un pantalon foncé. Il était habillé ainsi en permanence, qu'il fasse chaud ou froid. Toutefois, la température descendait rarement en dessous de zéro à Monivel.

    « Salut les p'tits, lança Arya, puis elle se tourna vers Sage, On a un problème, faut qu’on… Pardon, il faut que nous vous parlions.

    - D’accord, répondit le vieil homme, Je reviens, les enfants, soyez sages. Et adressez donc une prière à Nadièze, notre protectrice.

    En présence de leur maitre, Arya surveillait toujours son vocabulaire. Sa famille n’utilisant pas toujours un vocabulaire très correct, elle s’y était habituée et parlait comme son entourage. Mais Sage lui ayant souvent reproché cela, elle y faisait attention.

    Aucun enfant ne savait ce qu’ils avaient dit car ils avaient parlé par télépathie. Tandis que les enfants se mirent à discuter, les adolescents suivirent Sage dans une autre pièce. C’était un salon car le vieil homme enseignait dans sa propre maison et avait aménagé une pièce pour en faire sa salle de classe. Ils s’assirent sur un canapé.

    « Dalya a des pressentiments étranges, annonça Drevor, je ne sais pas s’ils sont fondés ou si Dalya est tout simplement malade.

    - Je ne pense pas être malade. Mais j’ai la certitude que quelque chose de très important va se produire, et j’ai peur que ce soit négatif, développa la jeune fille, c’est vraiment une certitude et pas un pressentiment, j’ignore pourquoi mais j’en suis sûre ! En plus je sens une sorte de présence maléfique. »

    Sage fronça les sourcils, il semblait inquiet.

    « Un évènement important ? Tu es vraiment sûre de ce que tu dis ? Monivel est un endroit calme… J’avoue que je ne comprends pas vraiment.

    - Je ne sais pas comment l’expliquer mais j’en suis absolument sûre. C’est tout…

    - Pourrais-tu me décrire cette sensation que tu as concernant une présence maléfique ?

    - Euh… Je sens une étrange chaleur, elle est étouffante et désagréable. C’est un peu comme quand on fait un cauchemar : on sait que quelque chose de mal va arriver et on ne se sent pas bien. C’est pour cela que je pense que c’est maléfique, et c’est là aussi une étrange certitude…

    - Je vois.

    - Mais pourquoi on le s… pourquoi ne le sentons-nous pas nous, demanda Arya, si elle le sent, d’autres personnes le pourraient certainement aussi !

    - Je ne sais pas quoi dire de cette certitude… A moins que Dalya ait des talents de voyance, mais je ne pense pas. Elle semble être plus sensible au mal que nous tous. Concentré dans un, ou plusieurs êtres situés à proximité, c’est une chose qui peut la perturber. C’est une explication plausible. Ce doit être pour cela que nous ne pouvons pas le sentir.

    - Que pouvons-nous faire pour l’aider, demanda Drevor, Vous pensez que c’est quelqu’un de notre village qui est maléfique ?

    - Je crains que vous ne puissiez rien faire. Mais du repos lui ferait du bien, vous devriez la ramener chez elle. Et je ne pense pas que ce soit quelqu’un du village, il peut même être si loin qu’on ne puisse pas le distinguer, donc ne t’inquiètes pas.

    - Je peux me téléporter pour rentrer.

    - Non ! Dalya, il ne faut surtout pas que tu utilises tes pouvoirs. Et puis, marcher te changera les idées. Si vous en avez besoin, revenez me voir. A bientôt.

    - Au revoir. »

    Le retour se fut sans problème et, effectivement, marcher changea les idées de Dalya, bien que celle-ci soit toujours songeuse quant à son étrange impression. Elle passa devant la botaniste et la vit arroser abondamment ses plantes pour que la chaleur ne les tue pas. Il y avait des plantes venant de Witteroze tout entier, et la jeune fille s’imaginait les autres royaumes à partir de ces plantes à l’odeur de l’aventure, et des descriptions que leur avait faites Sage.

    Les trois amis étaient restés silencieux, méditant les paroles de leur professeur. Ils arrivèrent chez Dalya plus tôt qu’ils ne le pensaient. Ils entrèrent et la mère leurs ouvrit.

    « Salut Nella, lui lança Arya, on est revenus parce que Dalya… Bah elle se sent pas bien.

    - C’est vrai qu’elle est pâle, remarqua sa mère, Que s’est-il passé ?

    - Je vais t’expliquer », dit Drevor.

    Il raconta comment Arya et lui avait trouvé Dalya puis parla de leur discussion avec Sage, Arya ajoutant les détails qu’il omettait.

    « Et nous sommes rentrés sur les conseils de Sage, acheva Drevor.

    - Des êtres maléfiques approcheraient ? C’est très alarmant. Cela expliquerait toutefois son étrange sensation. Et pourquoi Dalya y est sensible ? C’est étrange…

    - Pour nous, peut-être, déclara Dalya, la voix légèrement tremblante, mais Sage le sait sûrement… Il nous cache quelque chose.

    - Comment peux-tu en être si sûre, demanda Drevor.

    - Les yeux disent toujours la vérité… Et puis il a l’air d’en savoir long sur le sujet, vu ce qu’il a dit.

    - Si tu l’dit, j’te fais confiance, comme d’hab.

    - Moi aussi. Arya et moi irons voir Sage pour savoir ce qu’il nous cache. Si ça peut t’aider, je le fais sans hésiter, affirma son ami.

    - Merci mais je vais vous accompagner.

    - Je ne suis pas sûre que… » commença Nella.

    Dalya s’était levée. Elle fit quelques pas avec assurance mais rapidement, sa démarche devint chancelante et elle trébucha. Drevor la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol et la déposa sur le canapé.

    « Je ne peux même plus marcher, gémit-elle.

    - Tu peux pas nous accompagner, annonça Arya, catégorique.

    - Mais, protesta Dalya.

    - Ne t’inquiète pas, assura Drevor, on s’occupe de tout. Repose-toi plutôt.

    - D’accord, soupira la jeune fille.

    - T’es enfin raisonnable. Cool ! Allez viens Drevor, on y va. A toute Dalya ! »

    Arya sortit, rapidement suivie de Drevor, laissant leur amie avec sa mère.

    « Tu te sens bien, s’inquiéta Nella.

    - Pas vraiment, j’ai l’impression qu’on me broie l’estomac en même temps de me comprimer la poitrine. Ce n’est pas très fort, mais ça reste douloureux.

    - J’espère de tout cœur que tes amis pourront t’aider.

    - Moi aussi. »

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 18 Février 2013 à 19:10

    Pour cette partie je te fais la même remarque sur le manque de descriptions sur les sentiments et émotions.

    J'ai aimé cette partie car il y a un mystère qui se met en place.

    Veux tu bien me prévenir quand tu mets la suite s'il te plaît. Ton histoire m'intrigue et je voudrais en lire plus.

    à bientôt 

    Alisée.

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