• Chapitre 1 / Partie 1

     

    1 -

    T’es tu déjà réveillé un jour avec la sensation que tout allait changer ?

     

    C’était un rêve sans aucun doute. L’atmosphère était étrange… ou plutôt différente. Dalya ne parvenait pas à distinguer le lieu qui l’entourait. Ses sens étaient brouillés et elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.  Soudain, violemment, ses poumons se vidèrent de tout oxygène, sans aucune raison, sans qu’elle ait une quelconque emprise sur les évènements. Elle commença à étouffer. Elle tomba à genoux puis paniqua, terrifiée par la perspective de ne plus pouvoir respirer, et chercha à tout prix à remplir ses poumons. Une terrible douleur au niveau des omoplates s'ajouta à tout cela, laquelle s’intensifia en même temps que l’étouffement. Des larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. Elle perdit la notion de temps. Depuis combien de temps était-elle privée d’air ? Quelques minutes ? Ou bien quelques secondes ? La jeune fille savait que ce n’était qu’un rêve, mais la sensation était si réelle que cela n’y changeait rien. En un instant elle vit toute sa –courte- vie défiler devant ses yeux. Elle revit son enfance, puis son adolescence. Ainsi que le jour où tout avait commencé…

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    L’atmosphère était différente ce jour-là. Dalya le sentait, quelque chose d’important allait se produire, elle ne savait pas quoi, mais elle en avait la certitude. La sécheresse de la semaine n’avait rien à voir avec cela. Cela risquait d’être bien pire. Ou pas ? Peut-être serait-ce un évènement heureux, qui sait ? Dalya aurait aimé que ce soit vrai mais elle n’aurait pas parié beaucoup là-dessus… Elle pressentait plutôt que quelque chose de grave allait se produire. Assise sur la branche d’un Trifel, un grand arbre au tronc fin mais robuste, propice à l’escalade, la jeune fille regardait, perplexe, son village, Monivel, qui s’étendait sous elle. Pour oublier un peu ses soucis, elle se mit à fredonner et à chercher du regard les bâtiments qu’elle connaissait. Elle trouva sa maison ainsi que celles de ses amis, Drevor et Arya ainsi que d’autres endroits qu’elle connaissait.  Drevor et Arya étaient ses amis d’enfance. Arya avait le même âge qu’elle : quinze ans, tandis que Drevor en avait seize.

    Arya était une adolescente aux cheveux auburn et courts souvent tressés et aux yeux brun ambre. Elle vivait dans une famille de fermiers. C'était une jeune fille féminine, toujours bien habillée malgré sa situation, car elle retouchait tous les habits qu'elle recevait de ses frères et sœurs. Et pourtant elle était un peu garçon manqué : se salir ne l'embêtait absolument pas, elle n'était pas peureuse, elle aimait beaucoup se battre, elle jouait à des jeux de garçon... Dalya aimait bien cela chez elle, elle faisait attention à son apparence, mais en même temps elle aimait bien faire l'aventurière. Arya n'avait jamais travaillé à la ferme car dès sa petite enfance, elle avait manifesté d’évidentes capacités de Velor, comme Dalya et Drevor, bien que ses pouvoirs fussent bien moins puissants. C'est grâce à cela que les trois amis avaient pu se rencontrer.

    Un Velor était une personne qui possédait des pouvoirs magiques issus des éléments : l’Air, le Feu, l’Eau et la Terre, et qu’il valait mieux avoir pour ami que pour ennemi.  Les Velors devaient apprendre au plus vite à contrôler leurs pouvoirs car sinon ils risquaient de provoquer des catastrophes involontairement.

    Drevor était le fils d’un riche homme d’affaire qui les avait délaissés, sa mère et lui, lorsqu’il était bébé. Il avait les cheveux mi-longs noirs ainsi que les yeux d’un vert intense, et semblait toujours joyeux. Il ne connaissait pas son père, ce qui lui faisait un point commun avec Dalya. Elle non plus n’avait jamais connu son père et sa mère ne voulait jamais parler de lui. Elle lui avait un jour demandé si, comme Drevor, il les avait abandonnées. Mais sa mère, Nella, lui avait alors répondu :

    « Non, ce n’est pas ça. Avant de partir, il m’avait parlé. Il était inquiet, et disait qu’il devait partir au plus vite pour aider ses amis. Mais il n’est jamais revenu. Lors de cette dernière conversation, il m’a fait promettre que s’il ne revenait pas, je garde encore espoir et que je ne prenne pas d’autre époux que lui. Nous voulions nous marier lorsqu’il serait revenu, mais cela n’a jamais été possible. Tu sais, tu lui ressembles beaucoup avec tes longs cheveux blonds clairs, et tes yeux qui changent de couleur en fonction de ton humeur. J’ai toujours aimé ça chez lui ; ils passaient du bleu foncé au bleu clair, au gris aussi parfois et quelquefois, quand il était énervé, ses yeux étaient parsemés de zébrures dorées. Et je ne sais pas si tu as déjà remarqué mais, comme lui, tu as une démarche souple et gracieuse. »

    C’était la première fois qu’elle parlait autant de lui. Après avoir dit cela, des larmes avaient perlé à ses paupières et elle s’était perdue dans ses pensées, paraissant aussi heureuse qu’attristée.

    « Je ne veux plus qu’elle soit triste, se disait alors Dalya, un jour je retrouverai mon père, et maman et lui vivront heureux ensemble. »

    Elle y croyait, elle se pensait assez forte pour reconstruire sa famille. Cet espoir lui permettait d’avancer. La jeune fille ne savait pas où chercher mais elle avait le pressentiment qu’elle le retrouverait un jour. Calée contre le dos de l’arbre, Dalya se détendit. Elle écouta le chant des oiseaux auquel s’ajoutait le doux souffle du vent, réconfortant après la chaleur qui avait régné, et qui, dans sa paisible course, caressait le visage de la jeune fille. Le soleil taquinait ses paupières en une irrésistible invitation à la sieste.

    Quand Dalya rouvrit les yeux, elle n’était plus adossée au tronc de l’arbre, mais dans une prairie, au milieu de magnifiques fleurs. Au loin elle vit ses parents,  et ils étaient ensemble. Elle s’approcha d’eux mais à mesure qu’elle approchait, ses jambes devenaient lourdes et elle avait du mal à avancer. Soudain son père se retourna. Mais son visage était entouré d’une sorte de brume sombre qui empêchait Dalya de bien distinguer ses traits. Toutefois elle crut apercevoir un sourire, des cheveux clairs, et ses yeux, tels que sa mère les avait décrits, changeant de couleur, comme les siens. Sa mère se retourna aussi. Dalya la vit nettement. Ses yeux bruns pétillants de bonheur, elle affichait un sourire éblouissant.

    « J’aimerais tant que ce soit vrai, soupira Dalya.

    - Moi aussi », dit son père à la grande surprise de la jeune fille.

     

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  • Commentaires

    1
    maelou
    Lundi 28 Janvier 2013 à 20:10

    elle est trop cool ton histoire amel continu!

    2
    amelamel26 Profil de amelamel26
    Lundi 28 Janvier 2013 à 21:16

    Merciiiii ! :D 

    3
    Lundi 18 Février 2013 à 19:00

    Coucou, j'ai trouvé ton blog grâce au site Boosterblog. Je t'ai mis aussi un +5 et j'ai commencé à lire le début de ton histoire.

    Ton histoire est prometteuse. Tu as une écriture très bonne et très agréable à lire.

    Le seul problème c'est que ton intrigue est un peu floue. Mais bon je pense qu'elle se mettra en forme en lisant la suite.

    J'ai aussi trouvé que tu avais eu une bonne idée d'intégrer la description de ton personnage principal dans un dialogue.

    Je vais essayer de lire la suite.

     

    4
    amelamel26 Profil de amelamel26
    Lundi 25 Février 2013 à 17:43

    Merci de tes gentils com's Alisée, ça me fait très plaisir et je t'en remercie de tout coeur.

    5
    Lectrice
    Dimanche 30 Mars 2014 à 19:12
    Salut, j'ai beaucoup aimé ce que tu as écrit . Moi aussi j'écris un livre mais se n'est pas d'une aussi bonne qualité que toi.
    Poursuis et tu auras sûrement la chance de voir ce petit chef d'œuvre publié!
    Félicitation et puis surtout n'abandonne jamais.
    ( je suis aussi sur amour sucré : Wawerly, est le nom auquel tu me trouveras.)
    6
    Lundi 31 Mars 2014 à 17:59
    Merci beaucoup c'est très gentil!
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